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Après l’échec de François Bayrou lors du vote de confiance sur le budget, Emmanuel Macron a décidé de nommer un nouveau Premier ministre. Les récents sondages témoignent du rejet du locataire de Matignon, Sébastien Lecornu.

Désigner Bayrou ou le seul macronisme ne suffit pas. La crise vient aussi de nos choix collectifs: État-providence toujours plus large sans en payer le prix, déficits empilés, dette hors de contrôle. L’heure est à débloquer, faire mieux avec moins et investir où c’est vital.

Le premier ministre devra à la fois déjouer le procès en illégitimité démocratique que lui vaut sa fidélité macroniste, comme les pièges dans lesquels sont tombés ses deux derniers prédécesseurs…

Sélectionné par Emmanuel Macron dès ce mardi 9 septembre, Sébastien Lecornu, 39 ans, ancien ministre des Armées, succède à François Bayrou avec la charge urgente de rétablir une « stabilité politique et institutionnelle » à un moment où la France traverse une crise politique sans précédent.

Entre contraintes européennes, juges de Luxembourg et haute administration, l’indépendance politique française se heurte à des verrous multiples. Une dérive qui alimente le sentiment d’impuissance démocratique.

Emmanuel Macron n’a pas l’habitude de consulter les responsables politiques. En revanche, il fréquente beaucoup plus les grands patrons français et étrangers dans la plus grande discrétion. Leurs conseils sont clairs : tout faire pour garantir la stabilité politique et sociale. Tout.

Le troisième Premier ministre en un an vient de tomber, laissant Emmanuel Macron seul en première ligne. Après l’échec cuisant de François Bayrou à obtenir la confiance de l’Assemblée nationale, le chef de l’État doit une nouvelle fois trouver en urgence un successeur capable de tenir face à une opposition résolue. À l’Élysée, on promet un nom « dans les tout prochains jours ». Mais dans un climat de crise politique durable, l’exécutif se heurte à une équation quasi insoluble.

Après la chute de François Bayrou, Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre. Dans un climat de tension politique et financière, le chef de l’État explore plusieurs pistes. Parmi elles, celle d’un Xavier Bertrand en chef de gouvernement refait surface. Un scénario déjà envisagé l’an dernier, mais écarté sous la pression du Rassemblement national, et qui pourrait aujourd’hui revenir au centre du jeu.

Pour les chefs d'entreprise qui s'apprêtent à vivre dans un écosystème beaucoup plus difficile, on espère maintenant que cette épreuve de vérité laissera des traces positives. Le diagnostic correspond à la réalité, mais la méthode retenue ne pouvait pas fonctionner.

Dans leurs circonscriptions, les députés ont entendu le message de leurs électeurs avant le vote de confiance : "vos conneries, ça suffit".

À la veille d’une issue politique quasi certaine, François Bayrou a prononcé lundi après-midi ce qui pourrait rester comme son dernier grand discours à Matignon. Le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement devant les députés, dans un climat où son renversement apparaît inéluctable.

A la veille d'une probable crise politique lié aux perspectives pessimistes sur le vote de confiance de ce lundi 8 septembre, le parti des Républicains a fait sa rentrée ce week-end à Port-Marly, et cherché à travers les discours de ses leaders à montrer sa volonté de rupture. Décryptage.

La démission forcée de François Bayrou et la nécessité de réécrire un nouveau budget vont entraîner la dégradation de la France sur les marchés financiers. Une crise financière brutale est peu probable ; en revanche, l’asphyxie du pays et sa paralysie sont inéluctables et bien plus graves.

Alors que se profile un échec du Premier ministre lors du vote de confiance de ce lundi 8 septembre qu'il a lui-même appelé de ses vœux, un bilan du passage de François Bayrou à la tête du gouvernement s'impose. Que peut on retenir de ses huit mois et vingt-cinq jours à diriger la France ?

À la veille du vote de confiance à l’Assemblée nationale, le président des Républicains, Bruno Retailleau a clarifié la position de la droite dans le futur contexte politique.

Le Premier ministre a accordé une interview au média Brut avant le vote de confiance prévu le 8 septembre.

La majorité des responsables d’entreprises ne comprennent pas que le gouvernement démocratique de l’État ne puisse pas s’organiser en France sur la base de compromis, comme en Allemagne, dans les pays d’Europe du Nord, et même en Italie ou en Espagne.

L’ancien président français Nicolas Sarkozy estime qu’Emmanuel Macron n’aura « pas d’autre solution que la dissolution » suite au vote de confiance du 8 septembre, alors que la situation politique reste particulièrement fragile.

La rentrée politique s’annonce particulièrement difficile pour Emmanuel Macron. Selon le dernier baromètre Figaro Magazine, sa cote de confiance chute de six points pour atteindre 15 %, son niveau le plus bas depuis son élection en 2017, dépassant même la crise des gilets jaunes. François Bayrou n’est pas mieux loti : seulement 14 % des Français lui accordent leur confiance, un score historiquement faible depuis sa nomination à Matignon.

À l’approche du vote de confiance du 8 septembre, le climat s’alourdit au sein de l’exécutif. Les ministres de François Bayrou, loin de serrer les rangs, expriment une colère croissante face à un Premier ministre jugé imprévisible et désinvolte. Entre incompréhension et amertume, le Conseil des ministres de ce mercredi pourrait bien être le dernier du gouvernement Bayrou.